
S.O.S. de détresse pour certains, cri de soulagement pour d’autres. C’est la grande question qui agite les Lyonnais : à quelle sauce allons-nous être mangés avec cette fameuse ZLT ? Alerte spoiler : rassurez-vous, personne ne sera avalé tout cru ! Mais pour tout comprendre, prenez deux minutes pour lire ces quelques lignes.
La Zone à Trafic Limité, un projet lourd… de sens pour réduire notre poids sur l’environnement
On vous avez déjà parlé de la mise en service d’une nouvelle flotte de Vélo’v éléctrique qui allait permettre à tous les Lyonnais de se déplacer plus facilement en deux roues. Il y avait aussi le déploiement de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) dans la Métropole de Lyon qui avait fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps.
En juin prochain, une nouvelle pièce majeure du puzzle écologique lyonnais entrera en action : la Zone à Trafic Limité (ZLT). Son objectif ? Réguler la circulation automobile sur la Presqu’île, où l’on recense pas moins de 545 000 déplacements quotidiens. Si une grande partie de ces trajets s’effectue à pied ou à vélo, 20 à 60 % proviennent du trafic automobile de transit.
L’ambition est donc claire : réduire fortement ces flux de transit et encadrer l’accès aux ayants droit. Le périmètre s’étendra du nord de Bellecour jusqu’au bas des Pentes de la Croix-Rousse, avec l’installation de bornes escamotables pour filtrer l’accès (les quais du Rhône et de Saône resteront accessibles à tous les véhicules). Mais dès l’annonce de cette mesure, de nombreux acteurs locaux, notamment des commerçants, sont montés au créneau. Leur inquiétude ? Une baisse de fréquentation et des complications pour les livraisons.
Des mesures nécessaires pour réguler la circulation du centre-ville de Lyon
Face aux critiques, Bruno Bernard, président de la Métropole, se veut rassurant. En effet, il rappelle qu’à Bordeaux, où une ZLT a déjà été mise en œuvre. L’impact sur l’activité commerciale a finalement été positif, avec un regain de dynamisme et une hausse du chiffre d’affaires.
Concrètement, des permis de circulation seront délivrés aux résidents et aux propriétaires de garages privés, ainsi qu’aux personnes en situation de handicap. Les véhicules d’urgence (police, pompiers, ambulances) et les professionnels en intervention (artisans, BTP, etc.), tout comme les taxis et VTC, pourront circuler librement 24h/24 et 7j/7.
D’autres permis, accessibles sur inscription, seront accordés aux clients d’hôtels, aux livraisons spécifiques (pharmacies, bars de nuit, boulangeries), aux commerces nécessitant un retrait de marchandises, aux véhicules d’autopartage ainsi qu’aux patients de professionnels de santé situés dans le périmètre.
L’objectif final ? Moins de pollution, moins de tensions entre usagers et un centre-ville plus agréable et attractif. Allez, on inspire, on expire… et tout va bien se passer !