C’est désormais officiel : le futur « certificat sanitaire » a été adopté par le parlement européen à 468 voix contre 203. Libération pour certains, surveillance, fin du secret médical et liberté bafouée pour d’autres… S’il ne fait pas l’unanimité, le certificat sanitaire sera quoi qu’il en soit disponible dès la mi-juin sur le site du ministère de la Santé, en version numérique ou papier…
Nom, date de naissance, N° de passeport, QR code, vacciné ou non : à quoi va ressembler le certificat sanitaire ?
Le commissaire européen en charge des vaccins, Thierry Breton, l’a annoncé ce dimanche 28 mars 2021 : validé par les 27 membres de l’Union européenne, le « passeport sanitaire » sera disponible dans toute l’Union européenne dès le début de l’été, en version numérique ou papier. Mais à quoi ressemblera le dit « certificat sanitaire » ? « On y trouvera votre nom, votre date de naissance, le numéro de votre passeport certifié avec le QR code, le fait que vous ayez été vacciné ou non, le type de vaccin et si vous avez été porteur de la maladie » a ainsi détaillé le commissaire européen, document en main. Par ailleurs, les voyageurs qui n’auraient ni contracté le virus ni été vaccinés, un simple test PCR à présenter aux autorités devrait suffire, comme le souligne Le Parisien.
Le « certificat sanitaire » ne fait pas l’unanimité
La première version du certificat sanitaire qui va être mis en place dès cet été présenté en exclusivité par .@ThierryBreton .@RTLFrance #legrandjury : il existera évidemment en français pic.twitter.com/KJYIbwDoxO
— Mangin Catherine (@catherinemangin) March 28, 2021
Pourtant, ce « certificat sanitaire » est loin de faire l’unanimité. Si les autorités européennes poussent ce modèle qui aurait fait ses preuves en Israël, certains scientifiques émettent des réserves. Pour Stéphane Gayet, infectiologue hygiéniste au CHU de Strasbourg interrogé par Le Parisien, un tel certificat sanitaire serait une « façon détournée de rendre le vaccin obligatoire, et de préparer les esprits à des restrictions en matière de liberté de circulation. » Si pour Martin Blachier, épidémiologiste et spécialiste en santé publique, le passeport vaccinal incarnerait un moyen de « retrouver plus rapidement la vie d’avant », il modère cependant son propos en rappelant que la vaccination ou le fait d’avoir déjà contracté le Covid-19 ne met pas à l’abri du risque d’une nouvelle contamination, en raison notamment de l’existence des variants brésiliens et sud-africains. Toujours est-il que le dit « certificat sanitaire » sera disponible à l’été dans toutes les langues des 27 États de l’Union Européenne, sur le site du ministère de la Santé.
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