Et si les Bouchons lyonnais avaient trouvé la solution au couvre-feu en ressuscitant le mâchon ? Cet élément indissociable de la gastronomie lyonnaise, venu tout droit de l’époque des canuts, se déguste généralement à plusieurs et en toute convivialité dès le matin levé. Composé de cochonnaille ou de tripes et accompagné de vin (on espère que vous avez l’estomac bien accroché), il connut son siècle d’or au temps des tisserands de soie, qui aimaient le déguster à l’aube après de nombreuses heures de travail.
Aujourd’hui, des Bouchons lyonnais redonnent vie à ce mets oublié en proposant dès huit heures du matin ce fameux assortiment de cervelles de canut, tripes, grattons, andouillettes et tabliers de sapeur. C’est le cas des restaurants « Le Poêlon d’Or » (29 rue des Remparts d’Ainay), « La Meunière » (11 rue Neuve) ou encore « Café du Jura » (25 rue Tupin), dont le patron Benoît Josserand et son association des Bouchons Lyonnais sont à l’origine de cette renaissance du mâchon. Ces restaurateurs espèrent voir une partie de leur clientèle perdue en raison du couvre-feu de 21h revenir à table et aider à la survie de leurs restaurants.
La quantité de restaurants participant à l’opération grandit de jour en jour. Ils sont répertoriés sur la page Facebook de l’association Les Bouchons Lyonnais. Au lundi 26 octobre, les restaurants proposant le mâchon sont :
- Le Poêlon d’Or (29 rue des Remparts d’Ainay) : vendredi et samedi de 10h à 12h
- Le Café du Peintre (50 boulevard des Brotteaux) : lundi au samedi de 8h30 à 10h30
- Le Bistrot d’Abel (49 rue de la Bourse) : dimanche de 10h30 à 14h
- La Mère Léa (11 quai des Célestins) : le 28 novembre de 8h à 15h
- Le Vivarais (1 place Gailleton) : vendredi de 9h à 10h
- La Meunière (11 rue Neuve) : mardi au dimanche à 9h
- L’Acteur (5 rue Charles Dullin) : samedi matin
- Café du Jura (25 rue Tupin) : samedi à 9h
- Le Bouchon Sully (20 rue Sully) : vendredi de 9h30 à 11h30
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