
Le Bocuse d’Or est à la cuisine ce que la Palme d’Or est au cinéma, une consécration. C’est dans une ambiance survoltée rappelant les finales olympiques des JO de Paris que la France s’est vue décernée le Graal de la cuisine mondiale. En effet, 24 pays s’étaient donnés rendez-vous lors de ces 20ème Bocuse d’Or sur deux épreuves, plateau et assiette. Retour sur ces jours où Lyon a été plus que jamais, l’épicentre de la gastronomie mondiale.
Deux ans de préparation pour 5h30 d’épreuve
L’équipe de France portée par le talent de Paul Marcon triomphe cette année, 30 ans après la victoire d’un certain Régis Marcon (chef 3 étoiles à Saint-Bonnet-Le-Froid), papa le plus heureux du monde depuis hier. Les photos parlent d’elles-mêmes, les larmes traduisent les deux ans de sacrifices et d’effort qu’il a fallut à l’équipe pour se hisser sur la plus haute marche du podium.
Nos tricolores ont du réaliser deux épreuves en simultané sur 5h30, un vrai marathon qu’il a fallut gérer à la minute près. Sous la houlette d’un jury dégustation de 24 personnes et un jury cuisine composé des plus grands chefs internationaux, les participants n’avaient pas le droit à la moindre erreur. Le thème assiette (sur 4h40) faisait honneur au céleri, au maigre et au homard dans une préparation chaude. Le thème plateau (5h30) quant à lui demander une préparation autour du chevreuil, du foie gras et du thé. Tout un programme…
Bocuse d’Or, la France garde sa place de nation la plus titrée
C’est la neuvième fois que la Marseillaise retentit à l’issue des résultats des Bocuse d’Or. Compétition créée en 1987, le rendez-vous est aujourd’hui un pélerinage pour tous les amoureux de la gastronomie. En rajoutant une neuvième statue, la France conforte sa position de leader devant la Norvège (5 titres) et le Danemark (3 titres). La cerise sur le gâteau, Camille Pigot remporte le prix du meilleur commis. 2025, une année millésime à plusieurs égards.