En qualité de journalistes, nous sommes régulièrement disposés à découvrir des expositions dans tous lieux et de toutes sortes. Certaines nous surprennent, d’autres parfois nous indiffèrent, et d’autres réussissent à nous faire apprendre des choses que l’on réussira à retenir. Cela est assez rare pour être souligné puisque souvent les paroles de l’audioguide entrent dans une oreille, puis ressortent de l’autre. Dans le cas de l’exposition « Toutankhamon, le pharaon oublié » à la Sucrière, le moins qu’on puisse dire c’est que Howard Carter (on vous expliquera qui il est), nous a appris de nombreuses choses pendant toute la visite.
De notre connaissance sur l’Égypte ancienne, ne restait que de vagues souvenirs d’écoles et une image un peu floue du film « Astérix et Obélix mission Cléopâtre ». Force était de constater que nos savoirs étaient très limités. Mais c’était sans compter la puissance narrative de Howard Carter, l’homme qui découvrit le tombeau de Toutankhamon il y a 100 ans, en novembre 2022, avec Lord Carnavon. Il nous emmène à travers un voyage éblouissant et part la découverte du tombeau de ce pharaon emblématique. Et bonne nouvelle : vous pouvez aller voir l’exposition jusqu’au 24 avril 20223 !
Un voyage en Egypte antique
L’exposition Toutankhamon a posé ses valises à La Sucrière et y a exposé 242 objets issus des ateliers du Musée du Caire et authentifiés par le Ministère des Antiquités Egyptiennes. De parfaites reproductions vous attendent également, recréées grâce aux techniques utilisées par les égyptiens eux-mêmes il y a de ça 33 siècles ! Pendant cette exposition, vous suivrez l’archéologue Howard Carter dans sa recherche du mystérieux tombeau de Toutankhamon. Vous arpenterez la Vallée des Rois et connaîtrez ses moindres secrets grâces aux splendides reproductions qui sauront vous transporter dans l’Egypte des pharaons.
Des objets reproduits à l’identique
Vous découvrirez les trois chambres funéraires impeccablement recréées : entièrement remises en l’état lors de leur découverte, l’Antichambre, la Chambre Funéraire et la Chambre du Trésor qui composèrent le tombeau surprennent de par leur véracité, leur richesse et leur splendeur. Serions-nous dans les yeux d’Howard Carter ? L’émerveillement est intact. Mais que serait un pharaon sans ses plus fidèles pièces et ses nombreux objets ? Dans les salles suivantes, les trésors d’Égypte donnent un aperçu bluffant des traditions et activités de l’époque. Coffrets, arcs, boucliers, bijoux, sceptres, masques, polissoirs de papyrus et mêmes cosmétiques (un pharaon se pomponne !) se présentent face à des statuettes et un magnifique char d’assaut.
Plus loin, on retrouve l’intégralité de la sépulture titanesque du pharaon qui a été reconstruite avec une précision déroutante. Vous pourrez voir également dans la dernière salle une réplique extraordinaire de son masque en or massif si connu, absolument magnifique et qui clôt l’exposition en beauté !
Simple correction cependant face à la manière dont sont présentées les femmes pendant cette période. Dès la première pièce qui montre une frise chronologique, on aperçoit le nom de Cléopâtre avec deux lignes explicatives énonçant ceci : « Connue pour avoir été l’amante de Jules César et Marc Antoine ». Certes, son pouvoir de séduction est entré dans l’histoire, mais pour ce que nous en savons tout de même, Cléopâtre n’est pas qu’une femme fatale. Elle a été pharaon, a dirigé l’Egypte, et a créé bien plus de réformes économiques couronnées de succès que son prédécesseur ! Ses alliances étaient d’ailleurs plutôt politiques et tenaient du ressort de la stratégie plutôt que de fluettes amourettes comme veut bien nous le faire croire l’histoire, qui se range du côté de la conquête romaine…