Alors que la question du bien-être animal fait débat en France, la municipalité écologiste lyonnaise a pris une décision concernant son zoo. Souvent décrié pour ses manquements au respect des animaux, et après le décès de l’un de ses pandas roux, le zoo devrait bientôt se voir transformé au profit du bien-être animal, selon nos confrères du Figaro.
Le zoo au cœur du débat politique
Cela fait près de 25 ans que le schéma directeur du zoo de la Tête d’Or n’a pas changé, malgré les nombreuses contestations des militants pour les droits des animaux. Si le jardin zoologique de Lyon s’étend sur 8 hectares, force est de constater que les animaux qui s’y trouvent manquent d’espace. La mairie de Lyon a ainsi pris une décision : réviser ce qui constitue aujourd’hui l’idéologie et les fondements du zoo, à ce jour inchangés depuis 1999. Ce sera donc à l’occasion du prochain conseil municipal, le 21 mars 2024, que la question sera soulevée.
Le Figaro rapporte les propos de Gautier Chapuis, adjoint en charge de la biodiversité et de la condition animale : « Nous ne souhaitons pas fermer le parc zoologique mais disons qu’il est nécessaire de le faire entrer dans une transition ». Mais de quelle transition parle-t-on, au juste ?
Moins d’animaux exotiques, plus d’espèces menacées
La municipalité devrait donc examiner chaque espèce présente afin de savoir si sa place au sein du zoo est toujours justifiée ou non, selon une nouvelle idéologie centrale : protéger les espèces menacées. Cette transition sera accompagnée de changements concrets afin d’améliorer les conditions de vie des animaux dans leur ensemble.
Les crocodiles ont déjà été déplacés vers un refuge à Agadir, au Maroc. La panthère de l’Amour, appartenant à une sous-espèce de léopards, verra son enclos doubler de superficie. Les flamants roses seront libérés puisque la pratique de l’éjointage, qui les mutilait afin de les empêcher de s’échapper, va être abolie. Les autres animaux ne pouvant être relâchés en pleine nature, seuls certains d’entre eux seront redirigés vers d’autres structures plus adaptées. Pour ceux qui finiront leur vie au zoo, un plan gériatrique sera mis en place afin de les accompagner dans leurs derniers instants.
Des changements superficiels sur un problème de fond ?
S’il est légitime de se demander si ces changements à venir sont réellement suffisants, les associations de défense des droits des animaux, telles que Paris Animaux Zoopolis, sont catégoriques : la réponse est non.
L’idée d’un « zoo des animaux en danger » leur semble absurde, puisqu’un tiers des espèces qui y sont actuellement détenues n’est pas menacé. L’association demande la fermeture progressive du zoo et lui suggère de repenser ses envies d’exotisme afin de privilégier la faune locale. Une voix que Gautier Chapuis ne semble pas entendre, considérant que le zoo demeure un espace de compréhension de la biodiversité pour tous.