Dans la capitale des Gaules, notre culture transpire la gastronomie. Qu’on la célèbre à la maison ou au restaurant, se régaler est un verbe aussi important que respirer pour chacun de nous. Il faut donc, pour les restaurateurs, beaucoup de jugeote pour réussir à se réinventer. Comme l’a fait dernièrement la Maison Bocuse avec l’ouverture d’un kiosque de street food, le nouveau bouchon qui vient d’ouvrir rebat les cartes de la restauration en s’ouvrant à nos amis alsaciens… hopla geiss !
Le Bouchon Alsacien : la cuisine de ma mère et la cave de mon père

Et quoi encore ? Un reblochon normand ou une crêperie basque !? C’est vrai qu’on a d’abord pensé à une blague, et puis finalement pas du tout : on a vite compris qu’on avait affaire à quelque chose de concret. Le concept s’est d’autant plus imposé dans nos esprits quand on a su que Jacky Gallman, figure emblématique de la gastronomie, était à la tête du projet. Alsacien d’origine et Lyonnais d’adoption, ses faits d’armes sont impressionnants. On retiendra évidemment ses vingt ans à la tête de la Brasserie Georges, véritable institution de la gastronomie lyonnaise. Il est épaulé par Frédéric Lafay, autre grand passionné de cuisine et de vins.
Tout comme la cuisine lyonnaise, la cuisine alsacienne est généreuse et conviviale. On se donne rendez-vous dans les fameuses winstub, où les tables se partagent entre amis ou en famille. C’est cette similitude qui a fait clic ! dans la tête des deux passionnés. Pourquoi ne pas créer un lieu qui conjuguerait les deux mondes ? L’idée du premier Bouchon Alsacien était née.
Vous l’aurez compris, ici, exit la rosette lyonnaise et la quenelle de brochet : place aux fameuses choucroutes ou encore au kouglof. Que les habitués des bouchons se rassurent : des plats “passe-partout” sont aussi proposés. Comme dans les établissements lyonnais, le bien manger ici se conjugue évidemment avec le bien boire — si ce n’est plus ! Gewurztraminer, riesling ou autre pinot gris : les tables des winstub ( win pour vin, et stub venant de “salle à manger” ) sont perpétuellement garnies de bouteilles en tout genre que l’on partage d’une table à l’autre. C’est aussi, et avant tout, cela, la culture du bon vivre en Alsace.
Une adresse déjà mythique

Bien connu des fins gourmets lyonnais, le Cazenove fut tenu par un couple emblématique de la restauration pendant près d’un demi-siècle : Geneviève et Pierre Orsi. Au Bouchon Alsacien, on retrouve l’esprit d’antan, avec ses banquettes en demi-cercle, ses vitraux et ses boiseries typiques de l’établissement. La salle de restaurant n’en a pas moins gagné en luminosité et en modernité, grâce à une meilleure disposition des lieux, dont une cave à vin visible de tous, élément central, on l’aura compris.
Tous les éléments semblent donc réunis pour retrouver la substantifique moelle de la culture du bien manger lyonnais et l’essence de la gastronomie alsacienne : deux visions du monde bien complémentaires, dominées par le plaisir de vivre.
🍴 Entre 40€ et 55€ pour une entrée et un plat, menu servi uniquement le midi à 25€
⏰ Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 22h
📍75 Rue Boileau, Lyon 6