La ville de Lyon recèle bien des mystères. À l’instar de l’Île Barbe ou de l’Horloge astronomique de Saint-Jean, qui ont autant de légendes que d’années d’existence, voici un autre lieu pas mal dans son genre. On pourrait même dire qu’il viendrait rehausser le niveau. Les amateurs de sensations fortes vont être aux anges. Et d’anges, il en est d’ailleurs un peu question, car on parle cette fois-ci d’une église pas comme les autres : l’Église du Bon-Pasteur. La grande messe de la pétoche commence maintenant !
La construction d’un lieu culte dans tous les sens du terme
C’est à se demander si ce qu’on a pu lire sur le sujet est vrai… L’histoire complètement folle de cette église en plein cœur de la Croix-Rousse commence avec la présence Napoléon III. En 1869, l’Empereur vint y poser la première pierre dans des circonstances déjà funestes : la guerre franco-prussienne dans la foulée stoppant net la suite des travaux. La phase de construction fut de nouveau interrompue par la découverte d’ossements d’animaux en tout genre, recouverts par des tuiles romaines… Rituel satanique ou gisement d’un ossuaire antique, quoi qu’il en soit, on a connu mieux comme cadeaau de bienvenue.
Les Lyonnais attendront 14 longues années avant de pouvoir aller se recueillir dans cette paroisse. Autre particularité, les marches du perron donnant accès à l’entrée principale n’ont jamais existé ; les fidèles devaient emprunter les portes latérales. Drôle de manière d’accéder à la maison du Seigneur par définition toujours ouverte…
Mais où va donc s’arrêter la série de faits divers sur l’Église du Bon-Pasteur ?
Rapidement désaffectée, l’église va sombrer dans un état de délabrement sordide. Un incendie dans les années 80 et la dégradation continue des lieux, qui coïncident avec la présence d’étudiants des Beaux-Arts utilisant le site à cette même époque, continuent d’alimenter la légende autour de cette église. Certains parleront d’un squat, de réunions sataniques et de tout ce qui s’en suit. Impossible de démêler le vrai du faux, mais ce qui est sûr, c’est qu’au vu de l’état actuel des lieux, l’église n’a pas été visitée seulement par des enfants de chœur.
Vous l’aurez compris, l’Église du Bon-Pasteur de Lyon ne fait pas dans la demi-mesure en termes de faits divers et semble n’avoir que son nom pour se consoler. Quoi qu’il en soit, elle nourrit notre imaginaire et n’a pas fini de le faire. Rappelons que les lieux sont fermés et strictement interdits au public et, croyez-nous, vous faites mieux de rester sous la couette !

